Electricité – La norme NF C15-100 – Partie 1

14 décembre 2009   Commentaires fermés   Mots-clefs :, , , , , , , , , ,

 

La norme NF C15-100

La norme NF C 15-100 fixe la réglementation des installations électriques en basse tension en France. Elle traite de la conception, de la réalisation, de la vérification et de l’entretien des installations électriques alimentées sous une tension au plus égale à 1 000 volts (valeur efficace) en courant alternatif et à 1 500 volts en courant continu. Elle est régulièrement remise à jour pour prendre en compte les évolutions des technologies et techniques ainsi que des évolutions en termes de sécurité des installations en question.

Réglementairement toutes les installations, neuves ou rénovées, doivent respecter cette norme.

Généralités sur la NF C 15-100 :

.

1. Section des conducteurs, calibres des protections (protection de biens) :

nature du circuit

section minimale des conducteurs (mm²)

courant assigné maximal du dispositif de protection (A)

cuivre

disjoncteur

fusible

éclairage, volets roulants, prises commandées (8 points max.)

1,5

16

10

VMC

1,5

2 (1)

non autorisé

circuit d’asservissement tarifaire, fil pilote, gestionnaire d’énergie, …

1,5

2

non autorisé

prises de courant 16 A :

- circuit avec 5 socles max.

- circuit avec 8 socle max.

1,5

2,5

16

20

non autorisé

16

radiateurs électriques :

- jusqu’à 2250 W.

- jusqu’à 4500 W.

- jusqu’à 5750 W.

- jusqu’à 7250 W.

1,5

2,5

4

6

16

20

25

32

-

-

-

-

circuits spécialisés avec
prise de courant 16 A (machine à laver, sèche-linge, four,…)

2,5

20

16

chauffe-eau électrique non instantané

2,5

20

16

cuisinière, plaque de cuisson

- en monophasé

- en triphasé

6

2,5

32

20

32

16

autres circuits y compris
le tableau divisionnaire (2)

1,5

16

10

2,5

20

16

4

25

20

6

32

32

(1) Sauf cas particuliers où cette valeur peut-être augmentée jusqu’à 16 A.
(2) Ces valeurs ne tiennent pas compte des chutes de tension.

.

2. Protection différentielle 30 mA (protection des personnes) :

Tous les circuits de l’installation doivent être protégés par un dispositif différentiel résiduel (DDR) 30 mA. Les circuits sont à répartir judicieusement en aval des 30 mA, recommandation de protéger par des 30 mA différents les circuits d’éclairage et les prises de courant d’une même pièce. L’ensemble des circuits de chauffage, y compris le fil pilote, est placé sous un même 30 mA. La protection des circuits extérieurs, alimentant des applications extérieures non fixées au bâtiment, doit être distincte de celle des circuits intérieurs.

Choix des interrupteurs différentiels :

Surface des locaux d’habitation

Branchement monophasé de puissance ≤18 kVA, avec ou sans chauffage électrique.
Nombre, type et courant assigné minimal In des interrupteurs différentiels 30 mA

surface ≤ 35 m2

1 x 25 A de type AC et 1 x 40 A de type A (1)

35 m2 < surface ≤ 100 m2

2 x 40 A de type AC (2) et 1 x 40 A de type A (1)

surface > 100 m2

3  x 40 A de type AC (2) et 1 x 40 A de type A (1)

(1) L’interrupteur différentiel 40A de type A doit protéger les circuits suivants :

- le circuit spécialisé de la cuisinière ou de la plaque de cuisson,

- le circuit spécialisé du lave-linge.

En effet ces circuits alimentent des matériels qui, en fonction de la technologie utilisée, peuvent, en cas de défaut, produire des courants comportant des composantes continues. Dans ce cas, le DDR, conçu pour détecter ces courants, assure la protection.

- et éventuellement, deux circuits non spécialisés (éclairage ou prises de courant).

Dans le cas où cet interrupteur différentiel de type A est amené à protéger un ou deux circuits spécialisés supplémentaires, son courant assigné doit être égal à 63A.

(2) Lorsque des circuits de chauffage et de chauffe-eau électrique, dont la somme des puissances est supérieure à 8 kVA, sont placés en aval d’un même interrupteur différentiel, remplacer un interrupteur différentiel 40 A de type AC par un interrupteur différentiel 63 A de type AC.

.

3. Prises de courant :

  • Installation de façon à ce que l’axe des alvéoles soit au moins à 50 mm au-dessus du sol fini pour les socles < 32 A et 120 mm au moins pour les socles 32 A.
  • Fixation par griffes vivement déconseillée et interdite à partir du 1er juin 2004, utilisation recommandée de boîtes d’encastrement mixtes.
  • Au moins 1 socle prise de courant 16 A doit être placé à proximité de chaque prise de communication ou de télévision.
  • Les socles 16 A doivent être du type à obturation.
  • Les socles > à 16 A sont :

- soit à obturation.

- soit installés avec l’axe des alvéoles placé à 1,40 m ou plus du sol fini.

- soit munis d’un volet de protection.

- au-delà du 1er juin 2004 tous les socles devront être à obturation.

- chaque socle est compté comme 1 point éclairage.

- alimentation par les circuits éclairage.

- courant nominal socle = 16 A.

- recommandation de repérage des socles.

>Dispositif de commande :

- 2 socles au plus placés dans la même pièce : utilisation d’un interrupteur.

- plus de 2 socles : utilisation de télérupteur, contacteur ou similaire.

  • Décompte des socles de prises de courant montées dans 1 même boîtier :

- ensemble de 1 ou 2 socles = 1 socle.

- ensemble de 3 ou 4 socles = 2 socles.

- ensemble > à 4 socles = 3 socles.

4. Circuits spécialisés :

  • Chaque gros électroménager doit être alimenté par un circuit spécialisé. Au moins 4 circuits spécialisés doivent être prévus :

> 1 circuit cuisson :

- 1 circuit alimentation cuisinière ou plaque cuisson seule sur boîte de connexion ou prise 32 A mono ou 20 A tri.

> 3 circuits avec socle prise de courant 16 A pour alimentation d’appareils du type : lave-linge, lave-vaisselle, sèche-linge, four indépendant, congélateur.

  • Lorsque l’emplacement du congélateur est défini, il convient de prévoir 1 circuit spécialisé avec 1 dispositif différentiel 30 mA spécifique à ce circuit, de préférence à immunité renforcée (possibilité d’alimentation par transformateur de séparation).
  • D’autres circuits spécialisés sont à mettre en œuvre si les applications sont prévues :

- chauffe-eau, chaudière et ses auxiliaires, pompe à chaleur, climatisation.

- appareil de chauffage salle de bains (par ex. sèche-serviette).

- piscine.

- circuits extérieurs (alimentation d’une ou plusieurs utilisations non attenantes au bâtiment, par ex. éclairage jardin, portail automatique, …)

- alarmes, contrôles, …

- VMC lorsqu’elle n’est pas collective …

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Suite dans l’article : Electricité – La norme NF C15-100 – Partie 2

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