Escalier – Terminologie
Connaitre le langage de l’escalier signifie : respecter les cotes et les règles techniques importantes existantes qui ont été définies depuis des siècles, quel que soit le type de construction.
Balancement
Technique de tracé des marches dans les virages, permettant une répartition confortable et élégante pour que les « collets » de marches (largeur des marches côté jour) ne soient pas trop étroits.
Balustres
Ou « barreaux », éléments verticaux de remplissage du garde-corps. Ils peuvent être: – droits, moulurés – de section carrée, posés sur diagonale – plans et chantournés (« palines » en Savoie) – tournés, selon de multiples motifs – profilés sur les 4 faces (dits « Louis XIII »)
Cage d’escalier
Pièce dans laquelle se trouve l’escalier (sans que l’escalier soit nécessairement adossé à ses parois appelées murs d’échiffre).
Collet
Petit côté d’une marche balancée.
Contremarche
Partie verticale entre deux marches. La contremarche est sécurisante, cependant elle n’est pas systématique (les échelles de meunier n’en ont pas, par exemple), les escaliers qui en sont dépourvus sont alors dit « à claire-voie ».
Crémaillère
Pièce d’appui, soutenant marches et contremarches, suivant l’angle de l’escalier, souvent plaquée contre le mur d’appui, et se différenciant du limon par le fait qu’elle est découpée suivant le dessous de la marche et l’arrière de la contremarche.
Débillardement
Façonnage des chants supérieur et inférieur du limon et de la main-courante lorsque ceux-ci sont courbes (sur la vue en plan), pour obtenir une surface continue.
Débillardé
Virage « débillardé », escalier « débillardé ». Se dit lorsque le virage se fait par une courbe continue, sans poteau d’angle.
Emmarchement
Longueur de la marche comprise entre le mur et le limon où entre deux limons.
Encombrement
Développement, longueur et largeur, soit l’importance au sol d’un escalier vu de dessus.
Échappée
Hauteur de passage, prise verticalement entre le nez de marche et la partie inférieure du plancher ou de la volée au-dessus (mini : 1,90 m ; généralement : 2,10 m).
Échiffre, mur d’échiffre
Mur sur lequel repose l’escalier.
Étendue
Distance en projection horizontale entre le nez de la première marche et le refendage d’arrivée.
Faux-limon et crémaillère
Généralement moins épais et appliqués contre une paroi, ce qui permet des points de fixation intermédiaires. Les faux-limons sont taillés pour recevoir marches et contremarches. Les crémaillères sont seulement découpées. Les faux-limons sont généralement préférés aux crémaillères, car ils permettent un ajustage complet des marches en atelier. Les crémaillères, plus faciles à fabriquer, nécessitent, pour une finition correcte des extrémités de marche côté mur, l’ajustage ultérieur de plinthes, appelées « stylobates ».
Garde-corps
Ensemble constitué d’une main courante et de balustres destiné à assurer une protection devant un vide (rampe ou balustrade).
Garde de corps de palier
Un garde corps de palier est destiné aux parties horizontales d’un escalier. Celui-ci doit toujours être prévu à une hauteur minimum de 1m (1020 mm généralement). On retrouve obligatoirement une plinthe, généralement situé à 50 mm du sol et qui monte jusqu’à 450 mm minimum, suivi du nombre de lisses souhaité pour obtenir 1020. L’espacement maximum de celles-ci doit être de 180 mm.
Garde corps rampant
Un garde corps rampant est le garde corps qui suit la volée d’escalier. Celui-ci doit toujours être prévu d’une hauteur de 0,90 m (900 mm) minimum par rapport au nez de marche.
Giron
Distance horizontale de nez de marche à nez de marche. En cas de volée courbe, le giron théorique est alors la largeur de marche mesurée sur la ligne de foulée (lieu de giron constant).
Hauteur à monter
Hauteur de sol à sol finis (par exemple du parquet du rez-de-chaussée à la moquette du palier du 1er étage).
Jour
Espace vertical laissé par les volées, vide central dans la cage d’escalier.
La ligne de foulée
C’est une ligne imaginaire qui se trouve à une distance constante du jour de l’escalier et qu’il est nécessaire de tracer pour effectuer l’épure des escaliers balancés. Elle correspond à la trajectoire suivie par une personne se déplaçant dans l’escalier en se maintenant à une distance normale de la rampe soit 0,50 m.
Elle est située au milieu de l’escalier s’il a moins de 1 m de large, et à 50 cm de la rampe (côté intérieur) s’il a plus de 1 m de large. Dans les virages la ligne de foulée est courbe pour rester à distance constante de la main-courante.
Limon
Pièce d’appui, poutre qui permet de tenir les marches d’escalier. Cette pièce se trouve parallèle au mur et suivant l’angle de l’escalier. Lorsqu’il est en bois, les marches et contremarches sont encastrées dans sa pleine masse. Pour les escaliers en pierre, le limon de par l’orientation (clavage) de ses coupes est une structure de soutien de l’extrémité des marches, même si dans la plupart des cas, l’escalier peut s’en passer. Son rôle est donc plus qu’esthétique.
Limon à la française
Les marches et contremarches sont « embrevées » (ajustées par emboîtement) dans le limon, qui dépasse généralement de 5 cm au-dessus de la ligne des nez de marches. Ce limon reçoit également les balustres, qui s’emboîtent sur sa tranche supérieure.
Limon-crémaillère à l’anglaise
Le limon est découpé en « crans » pour recevoir les marches qui passent par dessus le limon, et débordent d’environ 3 à 5cm (suivant mouluration) à l’extérieur. Lorsqu’il y a des contremarches, celles-ci doivent être ajustées en faux-onglet sur le devant des « crans ». Les balustres sont ajustés soit sur le dessus des marches, soit, surtout s’ils sont métalliques, sur le côté du limon, en « col de cygne ». Dans le deuxième cas, la main courante est alors déportée.
Limon-crémaillère central
Beaucoup plus épais (20 cm ou plus) et généralement lamellé-collé. Nécessite une bonne fixation des marches, du fait de leur porte-à-faux latéral.
Lisse (ou main-courante)
Elle appartient au garde-corps et elle accompagne l’escalier sur toute sa longueur. Un garde-corps rampant est le garde-corps qui suit la volée d’escalier. Celui-ci doit toujours être prévu d’une hauteur de 0,90 m (900 mm) minimum par rapport à la verticale du nez de marche.
Un garde-corps de palier est destiné aux parties horizontales d’un escalier. Celui-ci doit toujours être prévu à une hauteur minimum de 1 m (1 020 mm généralement). Dans le cas d’un garde-corps à lisses horizontales, on retrouve obligatoirement une plinthe, généralement situé à 50 mm du sol et qui monte jusqu’à 450 mm minimum, suivi du nombre de lisses souhaité pour obtenir 1020. L’espacement maximum de celles-ci doit être de 180 mm. Dans le cas d’un garde-corps à balustres verticaux, la principale règle est que l’espace maximum entre 2 balustres ne dépasse jamais 110 mm.
Marche
Degré, pièce horizontale sur laquelle on pose le pied. La marche se définit dimensionnellement par son emmarchement, son giron et sa hauteur. Formellement une marche peut être : droite ou carrée (si elle est rectangulaire) ; balancée ou dansante si les deux extrémités ont des largeurs différentes ; biaises si sans être balancée elle n’est pas perpendiculaire au limon. La marche du bas est la marche de départ, celle du haut est la marche d’arrivée ou marche palière.
Nez de marche
Partie de la marche en saillie sur le nu de la contremarche, la hauteur du garde corps ou de la main-courante est calculée à partir du nez.
Paillasse
Dans le cas des escaliers en béton, c’est la dalle en pente intégrant les marches d’une volée.
Palier
Le palier est la plateforme qui reçoit les volées d’escalier montant et descendant et donne accès à l’étage par les portes palières. Une volée de marches ne peut dépasser 25 marches. Si cela est le cas, des plates-formes dites repos doivent être inscrites entre deux volées dans l’escalier. Les volées peuvent être inégales.
Pas
Longueur correspondant à deux hauteurs de marches plus un giron.
Poteau
Pièce de forte section permettant l’assemblage des éléments: rampe, garde-corps, marches, contremarches et limons.
Quart-tournant
Escalier tournant à 90°, il peut être soit:
- sur palier, entre 2 volées de marches droites
- à marches rayonnantes (les nez des marches convergent vers l’angle), ce qui est le cas dans la plupart des fabrications industrielles et est d’ailleurs souvent qualifié abusivement de « marches balancées ».
- à marches balancées, voir balancement.
Rampe
Garde-corps rampant composé d’une main courante, d’un remplissage (balustres) et éventuellement d’une lisse basse.
Reculement
Longueur, vue en plan, de la ligne de foulée.
Trémie ou chevêtre
Ouverture dans un plafond destinée à recevoir l’arrivée de l’escalier.
Volée
Portion d’escalier comprise entre deux plates-formes et qui comprend les marches. Les marches sont droites (en parallèle) dans la volée droite, les marches sont rayonnantes dans la volée d’escalier à vis (à la française), les marches sont biaises ou balancées ou dansantes dans les quartiers tournants.
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