Le gros œuvre

Le gros œuvre est l’ensemble des ouvrages dédiés à la reprise des efforts subis en permanence par la construction (les charges reçues et le poids propre de l’édifice) et des efforts temporaires (vent, séismes, etc.) : tout ce qui concourt à la solidité, à la stabilité de l’édifice (gros murs, poteaux, planchers, charpentes, etc.).

C’est certainement une des parties du chantier les plus compliquées pour un néophyte des travaux. Une partie très complexe dont dépend tout le succès du chantier et qui conditionne la durée de vie de votre habitation.

Il faut ajouter à cela le matériel nécessaire à la réalisation des travaux dans de bonnes conditions (engins de levage, de terrassement, etc.).

Donc, j’ai décidé de confier ces tâches à une entreprise qualifiée. Mais même si je n’ai pas réalisé les travaux moi-même, j’ai quand même pu définir avec l’entrepreneur, les matériaux et les techniques qui allaient être utilisées et que je vais vous décrire plus loin.

VRD : Voirie et Réseaux Divers

Dans le cas où votre parcelle n’est pas dans un lotissement et donc n’est pas connectée aux réseaux d’eau, d’assainissement, d’électricité etc., je vous conseille de prévoir vos connexions avant de commencer les travaux. En effet, il s’est écoulé environ six mois entre ma demande de raccordement aux réseaux eau et assainissement, et la réalisation de ces travaux. Ce qui n’a pas permis à l’entreprise ayant réalisé le gros œuvre d’effectuer les connexions comme prévu.

En ce qui concerne le réseau électrique, vérifiez bien les distances entre le point de raccordement et la limite de votre propriété car ERDF ne dépassera pas 30 mètres entre ces deux points (même au noir). Vous devrez donc bien calculer le positionnement de l’enveloppe de protection pour les compteurs, afin de réaliser les tranchées de raccordement à la maison. L’achat de cette enveloppe est à votre charge, mais ERDF ou un de ses sous traitant vous donnera les références de ce qu’il faut acheter.

Dans tous les cas, sachez que les concessionnaires de réseau installent leurs équipements en limite de propriété. Tout ce qui est sur votre domaine privé est à votre charge. (Tranchées, gaines, etc.)

Les travaux

Les fondations :

Une fondation doit toujours être hors gel. En France cette profondeur se situe entre 60 et 90 cm voire supérieure à 1 mètre suivant les régions et sur le bon sol.

La largeur, l’épaisseur, le diamètre des aciers, dépendent de la nature de la construction. Le ferraillage est très important dans une fondation au même titre que la qualité du béton. Ne négligez aucun détail, c’est l’assurance d’une bonne construction. Si ces conditions ne sont pas remplies, des déformations peuvent apparaître sur le bâtiment. Il existe plusieurs sortes de fondations pour un bâtiment, dans mon cas ce sont des fondations en rigole qui ont été réalisées à une profondeur de 70 cm

Si vous n’êtes par sûr de la nature du sol, avant de commencer les travaux, il est préférable et conseillé de faire réaliser une étude par un géotechnicien qui définira la manière et les dimensions des fondations.

Attention : Pensez à installer le dispositif de mise à la terre de votre installation électrique avant de couler les fondations. Dans mon cas j’ai choisi un câble de 15 mètres de cuivre nu de 25 mm² en fond de fouille connecté à deux piquets de terre de 1 mètre à chaque extrémités, eux aussi enfoncés en fond de fouille (autant que possible car le fond des fondations est sur le roc). Ce câble doit arriver à l’endroit où vous avez décidé de positionner la Gaine Technique de Logement et dépasser des fondations d’au moins 1,5 mètres. En principe, ce câble ne doit pas toucher le ferraillage des fondations. (cf. article « électricité »)

Les fondations coulées, vous devez passer les gaines destinées à l’arrivée des réseaux avant de commencer le soubassement de votre maison. Gaine TPC annelée verte diamètre 40 mm pour le téléphone, Gaine TPC annelée rouge diamètre 63 mm pour l’électricité. Vous devez aussi prévoir des gaines supplémentaires rouges diamètre 40 mm, pour d’éventuelles extensions de votre réseau électrique vers l’extérieur (piscine, portail motorisé, portier, etc.). Il vaut mieux de toute façon avoir une gaine disponible dont on ne se sert pas que d’avoir besoin d’une gaine qu’on n’a pas, (Autrement dénommé principe de la capote) car une fois le soubassement réalisé, il sera trop tard.

Pour l’adduction d’eau c’est un tube polyéthylène noir à bande bleu diamètre 25 mm qu’il faut installer. Prévoyez aussi les redistributions extérieures à ce moment là. Pour ma part, j’ai un point d’eau à chaque coin de la maison, un tube pour une éventuelle future piscine et un tube qui me permettrait d’alimenter le circuit à partir d’une cuve de récupération des eaux pluviales.

Le dernier passage à prévoir est celui des tubes PVC destiné à l’évacuation des eaux usées. Ces tubes sont d’un diamètre de 100 mm.

Le soubassement :

Deux types sont possibles :

Le hérisson

Le sol du rez de chaussée de la maison touche le sol naturel. Le sol naturel est tout d’abord décapé, couvert de pierres compactées et recouvert d’une dalle comportant un treillis métallique et d’un film plastique empêchant les remontées d’humidité (isolation thermique en périphérie, et possible sur toute la surface de la dalle).

Le vide sanitaire

Le sol du rez de chaussée de la maison est composé d’un plancher-hourdis situé à au moins 20 cm du sol naturel (isolation thermique possible sur toute la surface de la dalle).

Pour le garage et les terrasse, j’ai opté pour le hérisson et pour les parties d’habitations pour le vide sanitaire car ce dernier évite les remontées d’humidité.

Sur les fondations ont été montées deux rangées de parpaings délimitant les diverses parties de la maison.

Les parties destinées aux terrasses et au garage ont été remplis de gravier pour réaliser les hérissons. Ce gravier est ensuite recouvert d’un film plastique et d’un treillis métallique.

Le vide sanitaire est réalisé avec des poutrelles de béton précontraint sur lesquelles sont posés des entrevous en polystyrène permettant une isolation correcte du plancher (résistance thermique R de 4.01)

Il est ensuite entouré de planelles de rives isolées, briques contenant aussi du polystyrène dans les ouvertures afin de réduire au maximum les ponts thermiques (Cf. article sur l’isolation) .

Il est aussi recouvert d’un treillis métallique avant coulage du béton.

Séchage du béton

Le calcul de la résistance d’un béton se fait à 28 jours. (à 7 jours, le béton est au 1/3 et à 21 jours au 3/4 de sa résistance pour les calculs)

Mais il faut prendre en compte les conditions d’utilisation de ce béton, à savoir en compression ou en torsion.

Le temps de séchage doit être respecté pour une poutre, un plancher ou un linteau que l’on met en charge (torsion), il faut laisser l’étaiement pendant 21 jours minimum avant de décoffrer.

Sur les autres ouvrages béton comme un dallage dont le surfaçage n’est pas fini, les fondations, etc. (compression), le montage des murs pourra se faire une fois le béton durci, en général le lendemain.

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