Généralités

Dans les habitations, l’eau voyage dans différents circuits de tuyauteries.

1. Le circuit d’eau froide

Ce premier circuit alimente les robinets d’eau froide de la cuisine et de la salle de bains, les toilettes, mais aussi certains appareils électroménagers, comme le lave-linge ou le lave-vaisselle.

2. Le circuit d’eau chaude

Ce deuxième circuit alimente les robinets d’eau chaude dans la cuisine et la salle de bains. Comme l’eau froide, cette eau est acheminée par le réseau de distribution, mais elle passe ensuite le ballon d’eau chaude. C’est ce dernier qui la chauffe avant qu’elle n’arrive aux robinets d’eau chaude.

 3. Le circuit radiateurs

Identique au circuit d’eau chaude mais en passant par la chaudière.

 Conception des circuits

Il existe plusieurs systèmes de circuits (piquage, pieuvre, mixte…) mais nous traiterons ici des circuits basés sur des nourrices appelé système pieuvre.

Comme son nom l’indique, le principe est de bâtir un réseau en forme de pieuvre.

L’eau est apportée à une nourrice et de cette nourrice partent autant de tubes qu’il y a d’équipements à alimenter.

Tout le problème est de définir l’endroit où seront placées les nourrices car elles doivent rester accessibles (placard, local technique, comble accessible, sous-sol…) et ne pas être exposées à la lumière (si vous choisissez des tuyaux en PER car il se dégrade aux UV, mais nous en parlerons plus loin).

Tous les raccords doivent rester accessibles de manière à permettre un éventuel remplacement des tuyaux.

Le raccordement aux équipements ne doit pas être apparent (tant pour des questions esthétiques que pour l’histoire de la résistance aux UV).

Dans cette configuration, Comme chaque point d’eau est branché sur sa propre ligne en PER, les variations de débit et de température sont réduits. C’est très apprécié des utilisateurs.

Choix du type de tuyaux

Il existe plusieurs matériaux constituant les canalisations : le cuivre, le PER (poly éthylène réticulé), le tube multicouche.

Le tableau suivant décrit les caractéristiques de chaque matériau.

J’ai pour ma part choisi le PER.

Deux dimensions de tuyaux sont nécessaires, le diamètre 16 pour apporter l’eau jusqu’aux nourrices et le diamètre 12 des nourrices jusqu’aux appareils.

Les connexions se font au moyen de raccords de plusieurs types :

• A sertir et à glissement : Nécessitent un équipement spécial, une sorte de pince. Cette pince n’est pas facile à trouver et coûte très cher. Le principal avantage de ces raccords est que comme ils ne contiennent pas de joint, ils peuvent être utilisés dans des endroits inaccessibles et même être noyés dans le béton.
• A visser et à compression (Marque RETIGRIPP) : couper le tube, enfiler la bague qui se vissera par la suite, enfiler une petite bague qui servira à la compression (laisser apparent 1 mm de tuyau), insérer l’embout à visser dans le tuyau, quelques tours d’une clef (il faut se la procurer mais elle ne coûte rien) et le raccord est installé. Comme ces raccords comprennent un joint torique pour assurer leur étanchéité, ils ne doivent être utilisés que dans des endroits qui restent accessibles

C’est cette deuxième solution que j’ai utilisée.

Les appareils (robinet, chauffe eau…), où leurs flexibles d’alimentation, s’alimentent en général avec des raccords femelle.

Pour caractériser un raccord (dans le système métrique) on a besoin de 2 grandeurs. Le diamètre du filetage (12/17 – 15/21 – 20/27) et le diamètre extérieur du tuyau en mm (12 ou 16). Il faut aussi savoir si ce raccord est mâle ou femelle.

On trouve aussi les diamètres des filetages exprimés en pouces. Les équivalences sont les suivantes :

         12/17 : 3/8 de pouce

         15/21 : 1/2 pouce

         20/27 : 3/4 de pouce

Les nourrices classiques (aussi appelées clarinettes ou collecteurs) sont munies de sorties mâles en 15/21 et d’une entrée de chaque « sexe » en 20/27.

Outillage

L’avantage du PER et des raccords à compression type RETIGRIPP, c’est qu’ils ne nécessitent que très peu d’outillage. Une pince coupe tube et une clé pour fixer les raccords.

Passage des tuyaux

Les tuyaux sont disponibles avec ou sans gaine (rouge pour l’eau chaude, bleu pour l’eau froide). Le PER passe, en règle générale, dans la chape, au même niveau que les gaines électriques, et dans ce cas il faut le passer sous gaine.

Dans les cas où vous passeriez les gaines dans les cloisons, si la cloison est remplie de laine de verre ou de tout autre isolant, il ne sera pas nécessaire de les fixer. La pression exercée par l’isolant suffira à maintenir le tuyau en place. Si la cloison reste vide il faut fixer le tuyau avec un collier tous les mètres (environ). Et il faut sceller la gaine à chaque traversée de plancher pour éviter qu’elle ne glisse sous l’effet de son propre poids.

Dans tous les cas vous devez veiller à garder les gaines le plus rectiligne possible pour faciliter le remplacement éventuel d’un tuyau.

Pour fixer les gaines au sol, vous pouvez utiliser des chevilles « FIXRING » très pratiques, en dimension 20 pour les gaines de PER de 12, et 25 pour les gaines de PER de 16.

Pour remonter dans les cloisons, il est possible d’utiliser des guides tubes qui permettent de couder le tube à angle droit sans le pincer.

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